Le 07/08/18 - Catégorie : Actimur
Partager la publication "Comprendre ce que sont la conductivité, la résistance et le coefficient thermique."
Au mieux une maison est isolée, au plus on fera des économies d’énergies, aussi bien en hiver qu’en été. Reste qu’il y a autant d’isolants que de manières de construire sa maison… alors comment choisir son isolation ? Plusieurs éléments sont à prendre en compte : les conductivité, résistance et coefficient thermiques notamment. Explorons ces différents paramètres qui permettent d’évaluer l’efficacité d’un matériau isolant.
Tout d’abord la conductivité thermique ou Lamda (exprimée en Watt/mètre-kelvin), est une notion physique de transmission de chaleur dans un matériau. Plus elle est élevée, plus le matériau est conducteur de chaleur. A l’inverse, plus le lambda est petit et plus le produit est isolant et donc performant.
La résistance thermique (exprimée en m². K/W ou tout simplement R, valeur très utilisée en construction) est la résultante de l’épaisseur de l’isolant que divise sa conductivité thermique (R=e/L). Plus le R d’un matériau sera donc important, plus il sera isolant.
Ainsi, plus l’isolant thermique est épais, plus sa résistance est importante, mais comme on ne peut pas toujours mettre une grande épaisseur de couches d’isolant chez soi, la conductivité thermique reste un critère déterminant !
Le coefficient de transmission ou de transfert thermique ou encore coefficient U (exprimé en W/m².K) est une valeur que l’on oppose souvent à la résistance thermique. En effet il quantifie la quantité de chaleur que peut laisser échapper un matériau encore appelé plus simplement déperdition thermique. En pratique, plus le coefficient de transmission thermique d’une paroi est faible, plus cette dernière est isolante et moins la chaleur produite par les chauffages du logement s’échappera vers l’extérieur.
Le choix de l’isolant va dépendre en premier lieu de la paroi sur laquelle on souhaite l’appliquer : mur, combles, sol, cloison… on distingue cinq grandes familles : les isolants minéraux (laine de verre ou de roche), synthétiques (polystyrènes et polyuréthane), naturels (laine de mouton, fibres de bois, de lin, etc), les isolants intégrés (mono murs, blocs bi-matière et de coffrage) et les isolants minces ayant chacun des avantages et des inconvénients qui leur confèrent des utilisations précises. D’autres caractéristiques peuvent encore participer au choix de l’isolant comme l’isolation phonique ou sa longévité, sa résistance mécanique, à l’humidité, au feu ou aux rongeurs… son type d’application (en panneaux, rouleaux, mousse ou vrac), et bien entendu son prix !
Ce sont les plus courants, ils sont souvent d’un bon rapport qualité/prix. Leur performance est variable et leur durée de vie souvent limitée.
Exemples :
Ils se présentent principalement sous forme de panneaux. Ils sont efficaces même si peu écologiques et présentent beaucoup de toxicité en cas d’incendie.
Exemples :
Ils sont fabriqués à partir de laines végétales ou animales et présentent de bonnes performances avec un faible impact environnemental. La ouate de cellulose est, par exemple, un excellent isolant thermique naturel, performant et durable.
Exemples :
Lors de la construction d’une maison on peut directement choisir d’intégrer des murs porteurs isolants ce qui permet d’économiser le rajout d’un isolant supplémentaire. Le mur peut constituer lui-même l’isolant en terre cuite, pierre-ponce ou encore argile expansé, il est dit alors mono mur. Une autre technique consiste à utiliser des blocs de plusieurs matériaux (blocs bi-matière) ou des blocs isolants dans lequel on vient couler du béton (blocs de coffrage isolant).
Exemples :
Ces produits techniques sont souvent onéreux ou réservés à des usages très spécifiques.
Les isolants minces ou multicouches sont des isolants légers et de faible épaisseur constitués de plusieurs couches d’aluminium et de couches intermédiaires de différentes natures (feutre, ouate, mousse, etc.). Elles renvoient le rayonnement thermique et empêchent ainsi les déperditions de chaleur. Elles sont intéressantes pour compléter une isolation déjà existante ou isoler un élément isolé comme une porte de garage.
La peinture isolante réfléchissante élaborée à partir d’éléments céramiques liés par différentes résines permet de repousser la chaleur et les rayonnements émis par le soleil.
Les panneaux d’isolants sous vide ou PIV sont très minces mais de prix élevé et relativement fragiles.
Exemple de PIV R=4,5 L=0.0045 w/mK e=10mm
Les aérogels sont des gels où le liquide est remplacé par un gaz, ils sont composés de 99,8% d’air ce qui en font le matériau solide le plus léger au monde. Ils sont toutefois difficiles à produire et restent peu accessibles aux particuliers et sont réservés à des usages industriels.
Vous détenez désormais tous les éléments nécessaires pour prendre votre décision.
Maintenant, c’est à vous de jouer !